Les Nations Unies ont proposé que cette année soit une « Année internationale de l’économie créative au service du développement durable », Dans ce cadre, l’Association des Amis du laboratoire Arago de Banyuls sur mer m’a proposé de participer à cette soirée de réflexion au cours de laquelle nous allons examiner quelle est la problématique posée et que peut on en espérer. J’ai pris comme porte d’entrée « Economie et développement durable, un combat ou une alliance? A quelles conditions ». En effet, les organisations internationales, les gouvernements, les médias nous abreuvent de formules générales. Motivées par un désir de consensus permanent elles masquent bien des questions, bien des problèmes. La réalité, la vie quotidienne des êtres humains, confrontée à une multitude de non-dits, génère des frustrations de plus en plus importantes qui à leur tour font émerger des réactions de plus en plus violentes dont on peut douter qu’elles soient facteur de développement, durable ou non.
Nous allons donc essayer d’y voir un peu plus clair. Avant que nous partagions nos questionnements, je vais vous présenter mes réflexions en trois parties : d’abord essayer de clarifier de quoi parle-t-on, que signifie développement durable, puis qu’est- ce que l’économie, en particulier par rapport à la finance, et enfin qu’elles sont les hypothèses, les pistes pour le futur avec ce que certains appellent l’économie créative. Une réflexion sur les concepts et les mots, une revue de quelques constats sur la situation actuelle. Je terminerai par quelques cas concrets de ce qui peut être appelé l’économie créative par rapport à une économie jusqu’à ce jour très destructrice de durabilité.