En ce début de XXIème siècle, l’espèce humaine est extrêmement préoccupée. D’un côté sa population est passée de 1,5milliard à 7 milliards en 2 siècles, alors qu’elle avait mis 50 000 ans pour passer de quelques dizaines de milliers à 1,5 milliards. D’un autre côté l’état environnemental de la Terre n’a fait que se dégrader dans le même temps, que ce soit en termes d’affaiblissement de la diversité biologique, de réchauffement climatique et de ses conséquences, de pollutions et de leurs effets néfastes à court et moyen termes.
S’il est un service dont l’Homme (Homo sapiens) n’est pas prêt à se priver, c’est bien celui de se nourrir. Et pour nourrir bientôt 10 milliards d’habitants, en minimisant les nuisances faites à la biodiversité et à l’état environnemental de la planète, il faut des conduites culturales très performantes, car les plantes comme les humains, ont leurs cortèges d’agresseurs. Si ces organismes « nuisibles » pour les cultures étaient devenus correctement contrôlés par les molécules phytosanitaires, les enjeux de protection de la biodiversité et de la santé humaine ont eu pour conséquence d’aboutir à l’interdiction d’un nombre toujours plus important de ces molécules phytosanitaires. Il faut trouver des stratégies alternatives. Et comme cela sera présenté, il s’agit d’un considérable challenge pour les décennies à venir. L’exposé, après une présentation détaillée de ce cadre général, se focalisera sur les approches envisagées, initiées, en cours ou à développer, de manière interactive entre elles, pour essayer de résoudre l’équation : à savoir nourrir l’humanité de manière satisfaisante tout en protégeant sa santé, protéger la biodiversité, minimiser le changement climatique…