Parce que toute la vie est faite des mêmes molécules, parce ce qu’elle est régie par les mêmes principes comme le code génétique, il y a d’excellentes raisons de penser que la vie, toute la vie, descend d’une cellule ancestrale. Les chercheurs se sont mis d’accord il y a une vingtaine d’année pour baptiser cette cellule unique primitive LUCA (pour Last Universal Common Ancestor). Elle est apparue il y a environ 4 milliards d’années, quelques centaines de millions d’années après la formation de notre planète. Peut-être est-elle née dans les abysses ou bien venue d’ailleurs dans le cosmos ? Cela reste un grand mystère.
LUCA a engendré des populations de cellules simples comme les bactéries et d’autres microorganismes comme les archées ne possédant qu’un seul chromosome et appelés les procaryotes (les sans-noyaux). Échangeant leurs informations génétiques et leurs molécules, les bactéries et archées se sont domestiquées et certaines ont fusionnées entre elles. Il y a environ 2 milliards d’années ces chimères cellulaires sont graduellement devenues plus grandes, plus complexes avec plusieurs chromosomes protégés à l’intérieur d’un noyau. C’est pour cela qu’on appelle ces cellules les eucaryotes (les avec-noyaux), le type de cellules qui constituent les champignons, les algues, les plantes et bien sur tous les animaux dont les humains.
Les humains sont donc de lointains descendants de LUCA, des virus, des archées, bactéries et protistes, les formes de vies les plus anciennes et simples, qui ont évolué en organismes multicellulaires complexes. La complexité cellulaire n’a cessé d’augmenter au cours des 4 milliards d’années, donnant naissance à la biodiversité des créatures vivantes actuelles dotées de systèmes nerveux, de réseaux de communication et de conscience