Les écosystèmes marins sont parmi les plus impactés par le changement global et font face à une diversité de pressions environnementales d’origine humaine (élévation des températures, pollutions chimiques et plastiques, dégradation des habitats, etc.). Ces pressions sont particulièrement concentrées dans les milieux marins littoraux, où elles perturbent la biologie des organismes marins ainsi que le fonctionnement et la structure des populations. Dans ce contexte, mes recherches se concentrent sur l’étude des effets de ces perturbations sur des processus biologiques et écologiques critiques tels que les relations proies-prédateurs, la résilience des populations et communautés, et le bon déroulement des étapes clés du cycle de vie des organismes marins. En particulier, je m’intéresse aux jeunes stades de vie des poissons marins à travers leur recrutement larvaire et leur métamorphose. J’étudie ces transitions écologique et développementale via des approches expérimentales et intégratives, de la molécule à la communauté d’espèces, notamment via des analyses en endocrinologie, en histologie, et en écologie comportementale par analyses automatisées d’images. Ces approches permettent de mieux décrire les effets de certains stress envers les organismes et écosystèmes marins, à travers la compréhension des mécanismes internes de leur toxicité ainsi que des processus écologiques impactés. Ces recherches participent à une meilleure compréhension de la diversité des stratégies de recrutement larvaire et de métamorphose des poissons marins, et de leurs vulnérabilités respectives face aux stress multiples.