Gilles BOEUF

11 juillet 2017
Gilles BOEUF

Gilles BOEUF, professeur à l’Université Pierre & Marie Curie, professeur invité au Collège de France, est Conseiller scientifique au Ministère de l’Écologie solidaire.

Résumé

La biodiversité, bien plus qu’un catalogue ou un inventaire d’espèces dans un écosystème donné, est en fait tout l’ensemble des relations que les êtres vivant ont établies entre eux et avec leur environnement, c’est a fraction vivante de la nature.

La Vie est née dans l’océan ancestral il y a presque 4 milliards d’années, 700 millions d’années après la formation de la Terre. Elle n’en est sortie, pour la vie métazoaire élaborée, qu’il y a seulement 450 millions d’années, et est partie à la conquête des continents. Nous connaissons, aujourd’hui décrites et déposées dans les Musées, plus de 2 millions d’espèces vivantes, encore avec nous, et savons bien que la réalité est bien au-dessus (10-20 millions?). Écosystèmes et espèces disparaissent aujourd’hui beaucoup trop vite (au moins 300 fois plus vite que sur les 500 derniers millions années, hors crises) sous les actions de ‘humanité et la situation est fort préoccupante sous l’impact des destruction et pollutions des écosystèmes, surexploitations des stocks, partout des disséminations d’espèces et enfin du changement climatique dans lequel l’humain a bien sa part. l’humain ne fait aujourd’hui qu’amplifier un mouvement démarré au néolithique il y  a plus de 12 000 ans, souvent avec la pensée anthropocentrée et délétère d’une « domination » de la Nature. Nous y sommes pourtant profondément ancrés et ne pouvons nous en passer : un corps humain n’est pas fait d’autant de bactéries (sur et dans nous) que de cellules humaines? Un bébé humain est constitué à la naissance de 75% d’eau! Alors comment nous organiser pour freiner ou faire disparaître ce monstrueux gaspillage et nous préparer es lendemains plus soutenables ? Enfin mériter ce terme de «sapiens » dont nous nous sommes affublés?

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