Les espèces animales et végétales de plus grande taille sont celles dont les individus vivent le plus longtemps. Elles occupent également les domaines vitaux les plus vastes. En revanche, ce sont celles qui présentent le plus faible taux de reproduction, et qui ont donc le plus de difficultés à maintenir ou rétablir leurs effectifs. En dépit des apparences, la fourmi si facile à écraser est bien moins fragile que l’éléphant face aux perturbations de plus en plus marquées que subit la nature du fait des activités humaines. Je vous propose un tour d’horizon de la biologie de ces espèces dites « longévives », du fonctionnement de leurs populations, et de l’impact des activités humaines sur ce fonctionnement, qui induit une véritable « malédiction des espèces longévives »