Les cnidaires sont un groupe d’animaux principalement marins, comprenant notamment les méduses, les anémones de mer et les coraux. Ils se caractérisent par un plan de corps dit radial, organisé autour d’un axe principal de polarité. Malgré leur apparence relativement simple, ils possèdent une diversité notable de types cellulaires et de structures, par exemple des cellules musculaires lisses et striées, des neurones, des cellules digestives. Au cours des 20 dernières années, il a été montré que ces organismes partagent un très grand nombre de gènes avec les animaux du groupe des bilatériens (vers, poissons, humains…). Les cnidaires présentent des cycles de vie complexes, où des modes de reproduction sexuée et asexuée alternent. Ils sont également réputés pour leurs capacités de régénération : l’hydre, capable de régénérer entièrement à partir d’un agrégat de cellules dissociées, appartient notamment aux cnidaires.
Les capacités de régénération des méduses, même si elles sont très développées, n’ont été que très peu étudiées jusqu’ici. Nous avons récemment montré que la petite méduse Clytia hemisphaerica peut régénérer ses organes en moins d’une semaine et qu’un animal coupé en deux peut se transformer en deux méduses plus petites en 12 heures. Comment l’animal contrôle le processus de réparation ? Comment « décide-t-il » quand et où régénérer les structures manquantes ? D’où viennent les cellules pro-génitrices ? J’illustrerai notre programme de recherche actuel et présenterai les approches que nous développons à Banyuls pour étudier la régénération chez la méduse Clytia.