L’étude des environnements passés (ou approche paléoenvironnementale) est menée à partir d’archives sédimentaires (ou carottes) continentales, estuariennes ou marines. Elle requière des approches pluridisciplinaires couvrant les grands domaines de la sédimentologie, de l’étude des indicateurs biologiques (ou bio-indicateurs), et de la géochimie sédimentaire. Une de ces approches, la palynologie, est une discipline qui s’intéresse plus précisément à l’étude des grains de pollen (bio-indicateurs terrestres), ainsi qu’à tous les autres micro-restes organiques (terrestres ou marins) fossilisés dans les sédiments (ou palynomorphes, compris entre 10 et 150 µm).
Les environnements côtiers et estuariens, comme la rade de Brest, sous influence mixte fluviale et océanique, recèlent des taux de sédimentation importants qui offrent l’opportunité d’enregistrer des changements sur plusieurs milliers d’années. Des approches complémentaires menées avec les archéologues et historiens permettent de décrypter les interactions passées «Homme-Environnement ».
Dans cette présentation seront abordées des études interdisciplinaires menées ces dernières années à l’IUEM (Institut Universitaire Européen de la Mer, Plouzané) sur l’échelle de temps Holocène (derniers 10 000 ans) ainsi que sur les derniers siècles (transformations environnementales avant et après la seconde guerre mondiale).