Nathalie BABONEAU: L’impact des évènements extrêmes comme les grands séismes, les tsunamis et les méga-cyclones, sur les environnements marins profonds

16 février 2022

Chers adhérents, Nous avons le plaisir d’accueillir pour la prochaine soirée de conférence des Mercredis de la Connaissance, Le 16 février 2022 à 18h, Nathalie Babonneau, maître de conférence à l’Université de Bretagne occidentale. « L’impact des évènements extrêmes comme les grands séismes, les tsunamis et les méga-cyclones, sur les environnements marins profonds » La conférence se déroulera en visio lors d’une session Zoom que vous pourrez joindre avec les paramètres suivants:. https://zoom.us/j/95697617641?pwd=VmZOR3J3WXFESktXeGF0cGVvM0s4QT09 ID de réunion : 956 9761 7641 Code secret : 61bPtU Bien cordialement.

Nathalie BABONEAU

– 1999-2002 : Thèse de doctorat à l’Ifremer et l’Université de Bordeaux sur le système turbiditique du Congo

– 2003-2005 : Post doc à Total à Pau et à l’IUEM Brest sur les systèmes turbiditiques du Congo et de l’Amazone

– 2005-2006 : ATER à l’Université de Nantes

– Depuis 2006 : Maître de Conférence à l’Université de Bretagne Occidentale (UBO), Laboratoire Geo-Ocean à l’Institut Universitaire Européen de la Mer (IUEM)

Spécialiste en sédimentologie du domaine marin profond, en particulier les dépôts gravitaires sous-marins (dont les turbidites), sur des chantiers géographiques assez variés en Méditerranée (Marge Algérienne, Mer Ionienne), sur la marge du Congo, autour de l’île de La Réunion, dans le Canal du Mozambique, au large de Taiwan.

Résumé

Les catastrophes naturelles tels les grands tremblements de terre, les tsunami, les évènements météorologiques extrêmes (cyclones, typhons, tempêtes) ou les grandes éruptions volcaniques, sont des évènements qui provoquent de nombreux dégâts dans notre société. Les traces laissées par ces évènements marquent durablement les paysages, et en particulier sur les zones côtières. Elles s’effacent progressivement à l’échelle de dizaines à centaines d’années par l‘érosion naturelle des paysages, ainsi que dans les mémoires des hommes.

Dans le milieu marin profond, tout semble calme. Les sédiments s’accumulent lentement et de manière continue, enregistrant notamment les fluctuations des climats passés.

Néanmoins, les évènements extrêmes affectent également le fond des mers, générant notamment de grandes avalanches sous-marines de sédiments sur les pentes des îles et des continents. Celles-ci sont connues de longue date. Au cours du dernier siècle, elles ont été détectées à de nombreuses reprises par des ruptures de câbles de communication sous-marins. Ces avalanches appelées « courants de turbidité » engendrent de l’érosion, mais aussi des dépôts sédimentaires spécifiques, bien identifiables parmi les sédiments marins profonds.

Grâce à l’étude de carottes sédimentaires prélevées au fond des océans en différents endroits du monde, nous avons maintenant accès à des archives de ces grands évènements catastrophiques ayant affectés ces régions sur plusieurs dizaines, voire centaines, de milliers d’années. Nous pouvons lire (et surtout interpréter) les enregistrements de ces phénomènes extrêmes sur des périodes de temps qui dépassent les récits historiques des catastrophes, identifier les phénomènes de plus forte magnitude avec des temps de retour qui dépassent plusieurs milliers d’années. Le message apporté par ces archives sédimentaires nous permet de décrypter les grands événements catastrophiques ayant marqué le passé récent de notre planète. Nous en décrirons plusieurs exemples pris notamment en Méditerranée et à Taiwan.

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