Tous issus d’une origine commune, en Afrique dans le berceau de l’humanité, les hominidés d’abord et les Hommes par la suite ont emprunté des routes migratoires pour peupler la planète, ont développé des différences physiques par adaptation à l’environnement et des différences culturelles qui font la richesse de l’humanité.
Anatomiquement les humains sont « naturellement » une espèce migrante, car leurs capacités de mobilité et d’adaptation à un milieu nouveau sont très grandes. Si les migrations, donc, sont indissociables du comportement du genre Homo, l’arrivée d’un groupe nouveau n’est mal perçue que lorsque la population d’accueil doute d’elle-même, de son quotidien, de son avenir.
Le premier peuplement d’Europe, du vraisemblablement à plusieurs vagues migratoires provenant d’Afrique, remonte à environ 1,5 millions d’années (à l’état actuel des recherches…) et il nous a laissé des nombreuses témoignages archéologiques et paléoanthropologiques notamment en France, en Espagne et en Italie. Retracer l’histoire de ces migrations équivaut à parcourir à nouveau les routes migratoires et le long chemin accompli par les hominidés afin de peupler l’Europe.
Si l’Homme de Neandertal est de toute évidence une évolution toute européenne des derniers Homo erectus ou Homo heidelbergensis, les premiers hommes modernes sont arrivés en Europe il y a seulement environ 50 000 ans et provenaient eux aussi, sans aucun doute, d’Afrique, ce qui est largement documenté pas seulement par les restes archéologiques et matériaux mais également par les études génétiques, effectué sur les populations modernes mais aussi, bien évidemment, sur les plus anciens populations dont on a pu récupérer et séquencer l’ADN mitochondrial ou, plus rarement, nucléaire.